Le meurtre de Nahel a choqué beaucoup d’entre nous. Il n’est pas un cas isolé : dans le 20e, le 13 avril, Safyatou, Salif et Ilan, trois adolescents, ont été gravement blesséEs par une voiture de police qui les a délibérément renverséEs. En 2007, Lamine Dieng a été tué par plaquage ventral après avoir été arrêté rue de la Bidassoa.
Et, plus généralement, le meurtre de Nahel est révélateur du climat raciste, des discriminations et des injustices subies quotidiennement par les habitantEs des quartiers populaires. Les jeunes perçuEs comme arabes ou noirEs ont 20 fois plus de probabilité d’être contrôléEs par la police que les autres.
Elle est aussi un nouvel exemple des violences policières exercées contre les classes populaires, que ce soit dans les quartiers ou dans les mobilisations pour les retraites ou pour l’écologie. Nous ne pouvons pas accepter les violences policières et l’impunité des policiers qui les commettent. Ce ne sont pas les familles qui doivent être mises en cause. La révolte de la jeunesse des quartiers populaires est légitime.
Nous voulons la justice !
- Nous voulons la justice pour Nahel, pour Safyatou, Salif et Ilan, pour toutes les victimes des violences policières et du racisme.
- Nous voulons l’abrogation de la loi de 2017 qui facilite l’utilisation des armes à feu par la police.
- Nous voulons un organisme indépendant de contrôle sur la police, en remplacement de l’IGPN.
- Nous voulons la libération et l’abandon des poursuites contre les jeunes mobilisés, nous refusons la justice expéditive et les comparution immédiates qui aboutissent à des peines profondément injustes, nous voulons le dédommagement par l’État des personnes touchées par les dégradations intervenues ces derniers jours.
- Nous voulons la justice sociale pour nos quartiers, avec des créations massives d’emplois dans les services publics de l’éducation, de la santé, des transports, pour vivre mieux et proposer du travail aux jeunes.
Nous voulons l’égalité !
Nous nous sommes mobiliséEs pendant de nombreux mois pour nos retraites, pour nos salaires. Aujourd’hui, le pouvoir et l’extrême droite essaient de reprendre la main, de nous mettre en difficulté et de nous diviser. Le projet de loi Darmanin amalgame immigration et délinquance pour faire des immigré.es des boucs émissaires. L’extrême droite organise une cagnotte et des rassemblements racistes de soutien aux policiers. Ne nous laissons pas faire, unissons-nous contre ce pouvoir, contre le racisme et la violence de l’État, contre l’extrême droite.
Retrouvons-nous pour agir, pour débattre, pour lutter. Déambulation, dans le 20e, lundi 10 juillet à 18h au départ de la Place de la Réunion
Premiers signataires : A2C, Collectif IVG Tenon, Ensemble !, NPA 20e, PEPS, SUD éducation Paris, Sud santé Tenon