Depuis 2017, la casse du service public d’éducation est plus que jamais en marche. Pour libéraliser l’éducation, le gouvernement procède par paliers pour éviter une contestation générale. Annoncées une à une, on ne perçoit pas immédiatement la finalité des réformes et elles ne déclenchent donc pas forcément l’indignation.
Pourtant, que ce soit la loi Rilhac, la réforme du bac, la loi de l’école de la confiance de 2019, l’instauration des PIAL et la mutualisation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, la réforme du lycée pro, la réforme de l’éducation prioritaire avec l’introduction des contrats locaux d’accompagnement ou l’évaluation des établissements relancée par Blanquer, les fins restent les mêmes : atomiser et mettre en concurrence les établissements scolaires, les personnels et les élèves au prétexte de personnalisation des parcours.
Blanquer a beau être honni par une bonne partie de la profession, il semble indéboulonnable. Il n’a plus la confiance des personnels à force d’injonctions, de contradictions et de gestion incohérente mais pour le gouvernement il est celui qui réussit à adapter l’école à l’ordre néolibéral. Cette course folle ne peut être stoppée que par nos luttes pour une éducation démocratique, émancipatrice, égalitaire et équitable.