Communiqué de l'AG des personnels du premier degré parisien : Motion de l'AG parisienne du 1er février 2024.
Appel de l'AG des personnels du second degré parisien : Appel de l'AG parisienne 2nd degré du 1er février 2024.
Plus un sou pour le privé ! L’argent public pour l'école publique !
Pénurie organisée, tri social, paupérisation des enseignant·es, mise au pas des élèves et des personnel·les, mépris pour l'école publique...
Alors que le gouvernement avec l’appui du RN fait voter une loi raciste qui va avoir des conséquences terribles pour nos élèves étrangers et leurs familles, la nouvelle ministre de l’éducation va poursuivre la politique de destruction massive du service public d’éducation tandis qu’elle scolarise ses enfants dans une école privée ultra sélective et réactionnaire.
Attaquer les plus fragiles, fragiliser les services publics et se mettre à l'abri des dommages : le cynisme des riches et de ce gouvernement n'est plus à démontrer. Face à la brutalité de cette politique, nous sommes déterminés à imposer d'autres choix pour construire une école dans laquelle les valeurs d'égalité et de fraternité soient des valeurs effectives, une école qui émancipe réellement.
Contre l'école de la pénurie
Le manque criant de professeur·e·s remplaçant·e·s (rappelons que 10 000 postes d’enseignant·es ont été supprimés depuis 2017), d'AED et d'AESH, l'absence de vrais statuts pour ces personnels, les classes les plus chargées de l'OCDE, des salaires si peu attractifs qu'ils provoquent une véritable crise du recrutement, sont des attaques volontaires contre le service public de l’éducation, ses usager·e·s comme ses personnels.
Contre une école au "garde-à-vous"
Le gouvernement fait siennes les thématiques scolaires de l'extrême-droite pour tenter de mettre au pas les élèves et les personnels. Il interdit le port de l'abaya pour faire croire que les musulman·e·s mettent à mal la laïcité. Il impose l'uniforme, cherche à généraliser le SNU pour encourager à l'obéissance et développer le nationalisme.
Contre l'école du tri social
Loin d'être au service de tou·te·s les élèves, loin d'être inclusive, c'est une école des inégalités et de l'exclusion qui se renforce. Nous sommes toujours plus des « malgré-nous » enrôlés au service d’un tri social accéléré par les réformes Attal du collège et du lycée professionnel. Le bien mal nommé « choc des savoirs » est un choc de la sélection : trié·e·s dès la 6e, incité·e·s à réfléchir à leur orientation dès le 5e, privés de 71 heures annuelles d'enseignement en Lycée Pro, trié·e·s lors de l'année du bac pro, trié·e·s par Parcoursup, les rouages de la sélection se resserrent et se referment sur nos élèves.
À l’opposé de ces propositions réactionnaires, SUD éducation Paris revendique :
• La fin des suppressions de postes, l'allégement des effectifs des classes, l'abandon du "Pacte", un vrai statut pour les AED et AESH, des moyens pour l'inclusion des élèves, de vraies augmentations de salaires grâce à la revalorisation du point d'indice.
• La fin des réformes réactionnaires et inégalitaires au collège, comme au LP, l’arrêt des évaluations et la sélection permanente des élèves.
• L’arrêt de la mise en place du SNU et de la généralisation du port de l'uniforme, la levée de l’interdiction du port de l’abaya.
Premier et second degré, retrouvons nous en AG (1D à 10h et 2D à 11h à la Bourse du Travail) et à 14h en manifestation à Luxembourg.
