Le CSA du mardi 15 octobre 2024 était consacré au bilan de rentrée dans le 1e et 2nd degré, ainsi qu'au bilan des opérations de promotions et mobilités 2024.
Pour SUD éducation Paris, ce CSA a été également l'occasion d'interpeler le Rectorat dans une déclaration liminaire sur de nombreux problèmes rencontrés dans l'académie de Paris.
Bilan de rentrée 1e et 2nd degré
Le recteur, par voie de presse, a annoncé réfléchir à une nouvelle organisation scolaire face à la baisse démographique, e regroupant des écoles et des collèges sous le nom d' "école du socle". Mme Gautherot, DASEN chargée des écoles et des collèges, affirme qu'il s'agit d'une réflexion sur l’évolution du réseau. Mais qu'il n'y aura pas de fermetures de collèges et d’école avant les municipales de 2026.
L'ensemble des chiffres de rentrée est donné par l'académie dans le document en lien.
Une nouvelle demande a été faite pour obtenir les DHG du établissements privés, DHG demandée à chaque CSA depuis un an. Le rectorat explique qu'il n'y a pas de tension en terminale générale pour accueillir les doublants de terminale. En STMG il y en a, ainsi un MOREA a été mis en place. En terminale pro, des places sont réservées aux doublants mais il y a également un projet mené avec ces doublants (ambition emploi).
Bilan de la voie professionnelle :
Affectations en LP : 300 élèves non affectés en LP à la rentrée.
En post 3e : augmentation des vœux vers la voie pro (26,1 à 27,7% - « correspond à la sociologie parisienne » selon M Barle, DASEN chargé des lycées).
11 766 affectés en lycée public parisien en 2GT. 218 non affectés issus de 137 collèges parisiens), tous affectés au 2e tour.
CAP : 1245 places et 1209 affectés au tour 1, 1 seul tour. Pas forcément que des jeunes parisiens qui font les 1454 vœux selon le rectorat. Les CAP les plus attractifs : CAP Pâtissier 323% à Belliard, CAP Bijoutier à Boulle : 243%. Les moins : CAP ébéniste, ou CAP cordonnier.
En LP : 3412 places dispos, 3884 vœux 1, 2328 affectés sur vœu 1, 3373 affectés au 1e tour. 120 jeunes non affectés en LP : affectations au fil de l’eau sur les places vacances des établissements.
Post GT : taux de passage 75,9% à l’issue de la 2GT. Ordre des spé : maths, ses, PC, HGGSP, SVT, HLP, LLCE Anglais… et une STL en grande fragilité (0,6% de demande).
Tension en 2nd sur commerce. Sur l’hôtel-restauration, le taux d’ "évaporation" est important car les jeunes se tournent beaucoup vers l’apprentissage donc affectation plus importante que le nombre d’élèves. Révisions de vœux pour des jeunes qui demandes « Métiers de la relation client ».
MLDS : retour vers un parcours ou vers autre chose : mission de SAS. Sur ambition emploi : c’est la mission locale qui gère. M. Barle, DASEN chargé des lycées, précise que la mission locale gère les élèves qui sont arrivés au bout de leur formation avec ou sans bac, tandis que la MLDS se recentre vers les élèves décrocheurs. Mais le budget de la MLDS a été amputé de 50% pour cette année scolaire.
Parcoursup : constat similaire aux années précédentes, selon le rectorat. 23500 jeunes font des vœux. Taux de proposition : 83% avec grandes diff entre LP (66%), Techno (75%), G (93%). La commission académique a traité plusieurs centaines de demandes.
Classes passerelles : nombre à augmenter. Ces classes sont réservées à celles et ceux qui n’ont pas de place en septembre.Les moins de 16 ans sont absolument prioritaires (ceux qui sortent de CAP par exemple). Les classes passerelles BTS n’existent plus. Classes passerelles : métier de l’évènementiel à Simone Veil et préparation de concours administratifs à Bessieres.
Piste 8 de la réforme du LP : certificat de spécialisation de niveau 4 sous statut scolaire ou apprenti, en tertiaire ou atelier : exemple autour de l’encadrement en secteur sportif à l’abbé Grégoire ou à Beaugrenelle. Pour ne pas laisser des jeunes bacheliers sans solution.
Alerte sur la certification (anciennement mention complémentaire) : pas de programme, pas de cadre et ce n’est pas un diplôme.
Réforme du LP : Le bac est avancé au mois de mai et les élèves de terminale professionnelle peuvent, en Juin, suivre des cours pour un renforcement afin de préparer leurs études post-bac, ou refaire un stage en entreprise. Cependant, les modalités de mises en oeuvre de la réforme posent beaucoup questions : répartition du travail entre les collègues entre visites de stage et cours ? Ça arrive à une période où énormément de concurrence : stage de 2nd, stage de 2nd pro et 1e pro. Et bac en mai donc juin correction du bac. Recomposition des classes ? Des EDT ? La taille du lycée, la présence de BTS ont un impact. Texte de cadrage (BO du 18 mars 2024) existe et volumétrie horaire existe, répond le rectorat.
La rentrée de l’école inclusive :
14 000 élèves en situation de handicap. 12 500 élèves ESH scolarisés de la maternelle au lycée. En 10 ans, on a une augmentation de 97%. 2120 élèves en ULIS dont 1730 dans les établissements publics. 10 470 ont une notification d’accompagnement AESH, dont 700 de plus depuis juillet.
Recrutement AESH : 3600 AESH dans l’académie. 326 depuis septembre, de nouvelles sessions de recrutement sont programmées. Il y a eu 110 démissions pendant l’été, un peu moins que les années d’avant. Plus de 4,5 % sont en situation de handicap. (4,9% dans le 2nd degré) contre 3,8% au national. 80% des élèves ont une notif AESH à Paris. 53,9% d’aide humaine individualisée, contre 37% au national. Formation des nouveaux AESH avant affectation de 24h sur notre académie. 60h statutaire au national. 2 modalités de recrutement : par le rectorat ou en établissement/ circo pour un pré-recrutement.
Nouvelles structures : 1 UEA, 1UEMA, 1 UEPP (externalisé polyhandicap), 2 UE externalisées déficience intellectuelle, 2 unité externalisée TSA, 1 poste d’enseignement pour PCPE 75.
4 circos et plus 3 pour l’école inclusive : Paris Ouest, Paris Nord, Paris centre-Est et école inclusive Paris sanitaire MS (secteurs sanitaires et médico-social, CAPP, troubles sensoriels, Maisons des 5 sens, Apadhe, PEJS, pilote unités d’enseignement). 1 seul référent par secteur accompagne les situations sur le secteur. ULIS et segpa sont gérés par le secteur Nord, RASED et prisons, pilotages des ERSEH et des professeurs ressource gérés par secteur Est.
Pas de remontés de tous les PIAL pour avoir une analyse fine. Au global : couverture du besoin de 87%. Mais il y a 50 à 100 nouvelles demandes par semaine. Enveloppe budgétaire de toute façon insuffisante pour couvrir tous les besoins.
UPE2A plateforme handicap au Lavoisier : quand il y a un tableau clinique qui laisse penser à un handicap, l’élève peut y être affecté (collège).
Pour les AESH : transfert de responsabilité pour la pause méridienne mais pas de nouveaux droits. Cet accompagnement sur la pause méridienne ne concerne que les élèves qui ont un besoin d’accompagnement soutenu sur ce temps (ne pourraient pas manger à la cantine si pas d’AESH). Protocole adressé aux pial, écoles et établissements pour recueillir et identifier les besoins des élèves. Puis identifier les AESH qui pourraient faire ce suivi sur la pause méridienne. Mise en place dans l’académie à partir du 1e décembre. Mais maintient de la priorité sur le temps scolaire. Courrier sera envoyé la semaine prochaine aux écoles mais aussi aux syndicats. Sur le temps périscolaire, des animateurs viennent en renfort déjà.
Bilan des opérations de promotion et mobilité
Pour plus de détails sur le bilan de ces opérations, vous pouvez nous contacter.
Bilan des opérations de promotion :
Disparition des viviers 1 et 2 pour le passage à la HC.
1e degré : 1 ancien instit arrive dans le corps des PE (reclassement dans le 8e échelon mais promue immédiatement sur le 9e échelon). Ces personnels sont lésés sur le passage à la HC puisque c’est l’ancienneté dans le corps qui est prise en compte.
Promotion des ATSS : barème du dernier promu sera donné.
Remontée des CR d’entretien se fait actuellement par mail, mais la SG veut le faire via une appli.
Bilan des opérations de mobilité
Paris est la première académie qui alimente les postes AEFE.
Le DRH revient sur l’affectation des TZR et le fait qu’ils ne passent pas, selon lui, avant les contractuels.
31/12/2025 : fin des ruptures conventionnelles. Donc cette année c’est la dernière campagne de rupture conventionnelle.
En 2023-2024, dans le 2nd degré, 37 démissions dont 6 stagiaires.
En 2023-2024, dans le 1e degré : 96 démissions ?
3 AESH ont fait des demandes de rupture conventionnelle l’an dernier, avec des projets bien ficelés.
Postes spé nationaux
Le document, non finalisé, ne nous est pas présenté.
Questions diverses
- Coordo rep/rep+ : projet de modif de la lettre de mission. Si réévaluation de leur fonction, le temps de travail sera aussi réévalué comme sur des fonctions administratives. Le fond des missions n’a pas vocation à être modifié. Mais tous les profs placés sur des missions : sollicitation de la DGRH. Sollicitation par des pilotes de REP/ REP+ sur les temps de vacances. Donc c’est un point à retravailler. La lettre de mission de 2024-2025 sera reprise à l’identique de celle de l’an dernier.
- Pour les attestations de fin de contrat : pas assez de monde pour tout faire au 31/08. Le ministère a promis un outil permettant de générer ces attestations de manière automatique, ce qui a créé du retard. Il y a eu 1 renfort à la dpe 2 missionnée pour ça uniquement. L’objectif est d’automatiser cette demande.
- Bilan des demandes de protection fonctionnelle : 96 demandes sur 2022 (42 acceptées), 137 en 2023 (49 acceptées). Parmi les refus, 30 en 2022 implicite et 58/72 en 2023 (implicite) car chargé des affaires juridiques vacant pendant plus de quatre mois. Demandes sur Colibris modifiées (plus de réponse du supérieur hiérarchique attendue).
- Pas de données fiables sur le remplacement dans le 1e degré (rien de stabilisé). Données seront transmises après janvier.
- Sur les dotations des pactes : attribution des pactes inférieure de 57% à l’an dernier au niveau académique. Dans certains établissements selon le SGEN-CFDT, les pactes sont insuffisants vu les projets prévus. Pas de nouvelles dotations attendues. Fongibilité entre pactes RDC et pactes projets : certains établissements ont rémunéré des projets en brique de pacte sans rcd, et la donne change cette année. Le rectorat met-il la pression ? Contrainte : fléchage vers le rdc. Ce serait 2/3,1/3 la répartition entre RCD et projets. Certaines circos (IEN) ne font pas remonter les demandes de RCD selon le snuipp, et ils se demandent comment les collègues font remonter ces demandes de brique de pacte. Campagne sera ouverte. Si refus stricte des IEN, le rectorat va y réfléchir.
- 2023-2024 : 707 conseils de disciplines (430 en collège, 227 en LP et 50 LGT). En 2022-2023 : 347 en collège, 220 en LP et en LGT).
- Alerte sur des collages fait sur les écoles (F. Copé dans le 15e) par les « parents vigilants ». Intimidation des enseignant.es.
- Les services académiques de demandent pas, ils renvoient les jeunes vers des CIO. Certains jeunes, en 2023, ont été affectés sur des formations qu’ils n’avaient pas demandés. Pris en charge sur les enseignements généraux et réaffectés ensuite vers l’orientation choisie. Pas fait en 2024.
- « Tout droits ouverts « : 6 élèves pris en charge PAFI TDO concerne les élèves sur 4 mois. Peu d’élèves ont eu ça.
- 100 élèves ambitions élèves et 44 à la fin du dispositif. Les 44 élèves ont ensuite basculé sur la mission locale.
- Dispositif pour les jeunes en souffrance psychique : deux dispositifs qui ne se complètent pas. IEN ASH1 et Conseillere technique médecin scolaire et autre projet fusionne leurs projets pour 1 nouveau projet l’an prochain.
- Augmentation de 30 places en 2nd bac pro MRC en 2024 par exemple. Corbon : employé de commerce : +15 places.
- Interim de direction (sur liste d’aptitude) s’appuie sur un congé d’au moins de 3 mois sauf certaines circonstances. On peut alors nommer un interim. Si absences perlées, il arrive que des collègues enseignants assument certaines tâches en accord avec l’IEN. L’IEN peut alors décharger de manière ponctuelle. Un enseignant peut faire fonction et ils prennent alors la place de la direction et sont remplacé-es. Le cas de Compan Brunet peut être une situation particulière et sera étudiée vendredi en audience. Le snuipp rappelle que la pratique est de décharger au moins 1 journée par semaine pour qu’il fasse le travail de direction. Mais compliqué dans la période selon le rectorat (manque de remplacement). Si l’enseignant fait fonction ou qu’il y a une interim de direction, il touche une indemnité relative à la fonction.
- Les postes de médecin scolaire : 26 médecins + 1 poste vacant : 13 titulaires, 1 stagiaire, 5 CDI, 7 CDD).
- Postes psyEN : 71 titulaires et 72 contractuel.les, 49 postes vacants après mouvement, 2BMP non couverts au CIO Ouest et EST 1.
- CASNAV spécificité francilienne étant donné le nombre de familles et MNA arrivants, travail d’avantage avec l’académie de Créteil. Demande d’augmenter le nombre de journées test, passées de 4 à 2. La DA va voir qu’elle marge est possible pour augmenter les créneaux.
- Sur le fractionnement pour les AESH : échanges avec académie de Versailles et Créteil. Dispositif présenté en janvier 2025. FO rappelle que c’est règlementaire. L’an dernier, jours accordés au mois de Juin. Or groupe de travail SEI (GT pas dans le cadre du dialogue social donc pas validé répond la SG) avait acté 2 journées.
- Sur les AESH, M. Lasalle répond qu’il n’y a aucune consigne rectorale mais certains pial mettent des priorités. Regroupement des élèves notifié-es dans les collèges pour mutualiser de fait les besoins.