Manifestation IDF à 13h au RER Luxembourg vers le ministère de l’éducation
En juin dernier, lorsque le rectorat a annoncé que la carte académique des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisé allait être entièrement revue pour ne créer que des PIAL du premier ou du second degré, cela avait été présenté comme une mesure d’efficacité. Quelques semaines après la rentrée, nous constatons le résultat sur le terrain : une désorganisation totale, un nombre d’élèves par AESH en augmentation et des élèves non-accompagné·es faute de personnels.
C’est la logique de rentabilisation des moyens induite par les PIAL qui est à l’œuvre. Alors que le nombre d’élèves en situation de handicap qui ont droit à une aide humaine est en augmentation, le nombre d’AESH ne permet pas de répondre aux besoins. On nous demande donc d’accompagner de plus en plus d’élèves, pour des quotités horaires de moins en moins importantes, au détriment des conditions d’accompagnement des élèves et de nos conditions de travail.
L’autoritarisme à l’œuvre dans toute l’éducation nationale ne nous épargne pas : beaucoup de collègues sont sous pression, le cadre des missions n’est pas toujours respecté, les injonctions contradictoires sont nombreuses. À cela s’ajoute les conditions salariales très précaires.
Pourtant, à la fin de l’été, le ministre Blanquer annonçait partout une revalorisation salariale d’ampleur pour les AESH. Fin août, un décret a été publié, fixant une grille indiciaire applicable sur tout le territoire, mettant ainsi un terme aux inégalités de rémunération d’une académie à l’autre.
Ces augmentations sont minimalistes et bien loin de nos revendications. Cependant si le ministre Blanquer s’est senti dans l’obligation d’annoncer cette revalorisation alors que tout était au point mort depuis des mois, c’est bien grâce à notre mobilisation sans précédent des 8 avril et 3 juin dernier ! Celle-ci doit se poursuivre car il y a encore beaucoup de choses à gagner.
SUD éducation Paris appelle les AESH, et l’ensemble des personnels de l’éducation, à se mettre en grève le mardi 19 octobre, journée de mobilisation nationale et intersyndicale.
Pour les AESH, SUD éducation Paris revendique :
- la création d’un statut d’éducatrice·teur scolaire spécialisé·e et une titularisation sans condition dans un corps de fonctionnaire ;
- la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
- l’accès à la prime REP/REP+ au même titre que les autres personnels ;
- l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
- une véritable formation initiale et continue.
Appel intersyndical
À lire sur le site de la Fédération SUD éducation
Voir aussi :
Accompagnement des élèves en situation de handicap : il faut plus de moyens !