Après les succès des 19 et 31 janvier, en grève le 7 février et on reconduit !

Mardi 7 février grève et manifestation interprofessionnelle à 14h place de l'Opéra (en direction de Bastille)

Tracts et communiqués

Communiqués des établissements en reconduction

Agenda

Semaine du 06/02 au 12/02

Mardi 7 février Grève

  • AG 1er degré à 10h au local de Solidaires 31 rue de la Grange aux Belles 75010
  • AG inter-établissements à 10h au collège Flora Tristan 4 rue Galleron 75020
  • Manifestation interprofessionnelle à 14h place de l'Opéra (en direction de Bastille)

Jeudi 09 février

  • Pique-nique et déambulation 20e arrondissement place Martin Nadaud à partir de 11h30 flyer
  • Réunion d'information 19e arrondissement à 18h au centre Paris'anim Curial rue Colette Magny flyer

Vendredi 10 février

  • AG d'arrondissement

Samedi 11 février

  • Manifestation interprofessionnelle à 13h place de la République (en direction de Nation)

Lundi 13 février

  • Carnaval contre la réforme des retraites dans le 18e arrondissement, départ à 18h devant les écoles de la Goutte d'or, en direction de la mairie d'arrondissement flyer

Semaine du 30/01 au 05/02

Mercredi 1er février

  • AG interpro 20e à 18h30 au Foyer 15 rue Bisson, Paris 20e
  • AG de Sorbonne Université au campus Jussieu à 12h30
  • AG inter-établissements parisiens à 18h à la Bourse du travail 3 rue du château d'eau 75010 Paris
Jeudi 2 février
  • Rdv grévistes 18e à 9h au bar Atelier de Jules, rue Flocon
  • Rdv grévistes 19e à 9h au café le Bontemps, rue Archereau
  • AG de grévistes 20e à 9h au local de la CNT - 33 rue des Vignoles, Paris 20
Vendredi 3 février
  • AG 18e à 12h par quartier : La Chapelle à l'élémentaire 5 Torcy ; Goutte d’Or à l’élémentaire 9 Richomme ; Montmartre à la maternelle 33 Cloÿs.
  • AG 13e à 15h45, bar L'Age d'or, 26 Rue du Dr Magnan, Paris 13
  • AG 20e à 16h (1er degré) puis à 17h (interdegré), école 293 rue des Pyrénées
  • AG 19e à 17h30 au Café urbain, 118 avenue de Flandre, Métro Crimée.
  • Soirée caisse de grève 1er degré dans le 19e arrondissement à partir de 20h concert avec restauration légère au café urbain, 118 avenue de Flandre, métro Crimée lien flyer
Boîte à outils

Retraites : boîte à outils pour tout comprendre et se mobiliser

Avec 2,8 millions de manifestant·es dans les rues le 31 janvier, la mobilisation prend une nouvelle ampleur. Le mouvement s'amplifie et les salarié·es du public comme du privé sont motivé·es à ne pas laisser passer cette réforme. Le gouvernement qui ne réussit pas à convaincre du bien fondé de sa réforme est sur la défensive. C'est que personne n'est dupe. Il a beau s'en remettre aux lois économiques et aux calculs qui ne mentent pas, tout le monde a compris qu'il s'agit avant tout de considérations idéologiques. Non seulement le gouvernement fait face à un front syndical uni, mais il est de plus en passe de perdre la bataille des idées. La victoire est possible si nous restons déterminé·es.

Des mesures qui renforcent la précarité et les inégalités sociales

Beaucoup de travailleur·euses partent déjà avant l’âge « minimum » et sans une retraite pleine et se retrouvent dans la précarité forcée. L’allongement de la durée de cotisation ne fera que renforcer cette précarisation. Comme toujours, les plus hauts salaires pourront s’en prémunir en se constituant une retraite complémentaire via des organismes privés, encouragés par de nouveaux avantages fiscaux.

Des mesures qui renforcent les inégalités de genre

La plupart des femmes ont des carrières hachées, incomplètes, avec des revenus plus ou moins faibles. La précarité, l’inégalité salariale, et la charge de l’éducation des enfants qui repose d’abord sur leurs têtes et leurs corps dans cette société patriarcale, en sont la cause. Beaucoup de femmes ne parviendront pas à cotiser suffisamment pour partir à 64 ans avec des salaires à taux plein et seront donc obligées de travailler jusqu’ à 66 ou 67 ans, pour finir avec un minimum insuffisant pour vivre dignement.

Des mesures validistes

Allonger la durée du travail c’est obliger de plus en plus de gens à se soumettre à des rythmes qui les mettent en difficulté et en souffrance. C’est augmenter les risques de maladie, les risques psychosociaux et plus généralement les risques d’accidents du travail.

Travailler plus longtemps alors que le chômage reste élevé

Nous sommes dans une situation ubuesque où l’âge de départ en retraite est retardé alors que les taux de chômage chez les jeunes et les plus de 50 ans battent des records. Qui sera en capacité de cotiser aussi longtemps dans ces conditions ?

Une politique au service des privilèges d’une minorité

Qu’on travaille jusqu’à ne plus en pouvoir, qu’on parte avec des décotes et en ayant une pension minable, n’est évidemment pas un but en soi pour le gouvernement et les intérêts qu’il protège. C’est juste le prix à payer pour que le projet capitaliste passe du rêve à la réalité : passer du système de la répartition à un système par capitalisation avec des fonds de pension individuels. Le système actuel repose en effet sur la solidarité : une partie du salaire des actif·ves est socialisée pour payer les pensions des retraité·es. C'est insupportable pour les capitalistes qui n'acceptent qu'une forme de relation sociale : les rapports marchands et les profits qu'il est possible d'en tirer.

Les vraies raisons de cette volonté de « réforme » sont connues. Le gouvernement qui s'est engagé à réduire la dépense publique auprès des institutions internationales anticipe une baisse de la croissance dans les années qui viennent. Alors qu'il prétend lutter contre la crise climatique, il ne fait que s'ingénier à perpétuer un système économique devenu mode de destruction de la vie.

Les calculs que nous devons faire sont simples :

L’espérance de vie en bonne santé ou sans incapacité est en France de 64,1 ans chez les femmes et 62,7 ans chez les hommes. Les conséquences insupportables de cette réforme pour tou·tes celles et ceux qui auront la chance de pouvoir un jour devenir vieux/vieilles, sont sans appel. Nous ne pouvons nous résoudre à accepter comme seule perspective de vie de passer directement de notre lieu de travail à un lit d’hôpital (si tant est qu’il en reste) ou assisté·es à domicile par des auxiliaires de vie sous payé·es.
Si l’histoire nous montre que les conquêtes sociales ne sont jamais définitivement acquises, il en est de même pour les reculs imposés par les gouvernements.

SUD éducation Paris soutient toutes celles et ceux qui ont d’ores et déjà décidé de reconduire la grève sans attendre la date du 31 janvier. Nous pensons que le rapport de force que nous devons construire pour gagner passera inévitablement par la reconduction de la grève. Nous appelons à construire ce rapport de force au plus vite :

  • en organisant partout des AG d’établissements et/ou d’arrondissements ;
  • en tournant dans les écoles, les établissements et les services pour convaincre de la nécessité de la reconduction ;
  • en prenant des initiatives militantes localement, lorsque c’est possible (rassemblements, réunions, marches aux flambeaux, affichages, poses de banderoles, interventions dans des réunions officielles organisées par les partis au gouvernement, ...) ;
  • en participant à abonder les caisses de grève.

Se mobiliser contre cette réforme injuste c'est se poser ensemble la question de la société que nous voulons pour nous toutes et tous et pour les jeunes. Ne laissons pas l’élaboration de notre futur à celles et ceux qui profitent du système capitaliste et qui n’ont aucun intérêt à ce que soient posées les questions du partage du travail et des richesses, du mode de production et de la transformation de la société.