692 millions d’euros en moins, 11 000 postes supprimés dans l’éducation nationale !
Dans les écoles du quartier, ça donne quoi ?
Le gouvernement a annoncé toujours plus d’économie dans les services publiques en général, et l’éducation nationale en particulier. Cette austérité budgétaire a des effets réels et concrets sur les enfants et les enseignant·es.
Dans le 19ème arrondissement, cela signifie :
- la fermeture de 21 classes à la rentrée 2024 ;
- le manque chronique de RASED (enseignant·es spécialisé·es) et de psychologues scolaires ;
- le manque de moyen pour l’école inclusive et notamment d’AESH (accompagnateurs·rices des élèves en situation de handicap)
Le RASED doit être consacré à l’accompagnement de tou·tes les élèves en difficulté, et non un service d’urgence en raison du manque de personnel. Dans un quartier populaire comme le nôtre, où les habitant·es sont déjà frappé·es de plein fouet à la fois par l’inflation, mais aussi par la détérioriation de tous les services publics, et notamment médico-sociaux (psychologues, orthophonistes…), la vie est encore plus dure. Ces manques et cette austérité ne font que renforcer les inégalités sociales.
Des « groupes de niveaux » sont en train d’être mis en place au collège, en mathématiques et en français, pour la rentrée 2024. Cette réforme du collège suit cette même logique d’austérité. Critiqués par la grande majorité des scientifiques et des enseignant·es, ils contribuent à creuser les inégalités et à trier précocement les enfants.
Ce n’est pas non plus le SNU (service national universel) et le port de l’uniforme, qui donneront de bonnes conditions d’apprentissage à nos enfants. Au contraire, ce sont les signes d’un monde qui n’aurait rien à proposer aux jeunes que les inégalités et la soumission à l’ordre établi : nous n’en voulons pas.
Nous, professeur·es des écoles du 19ème, revendiquons :
- un plan pour répondre aux besoins des enfants du 19ème avec des créations de postes de psychologues, maitre·sses G et maître·sses E ;
- augmentation du nombre d’AESH et de meilleurs conditions de travail pour elles/eux ;
- l’annulation des fermetures de classe ;
- annulation des groupes de niveaux.
Nous appelons à :
- soutenir les enseignant·es du collège dans leur lutte contre les « groupes de niveaux » et à refuser de collaborer à leur mise en place ;
- s’organiser pour réfléchir – en prenant exemple sur nos camarades de la Seine Saint-Denis – à des modes d’action pour revendiquer des moyens pour nos quartiers dans le 19ème arrondissement.
Nous vous invitons à participer à la réunion publique contre le « choc des savoirs », les groupes de niveaux et les fermetures de classe le mardi 12 mars de 18h30 à 20h30 à la maison du combattant (20, rue Edouard Pailleron, Paris 19).