Le comité technique académique (CTA) du 7 décembre 2021 était initialement consacré aux RH de proximité, à la carte des langues et à la carte des enseignements professionnels mais les discussions ont aussi en grande partie sur le contexte sanitaire et l’évolution de l’épidémie.
SUD éducation Paris a bien sûr profité de cette occasion pour dénoncer les demi-mesures annoncées par le gouvernement la veille du CTA : Déclaration liminaire de SUD éducation Pairs au CTA du 7 décembre 2021
Suite aux déclarations liminaires des organisations syndicales, trois points ont fait l’objet de réponses de la part de la direction de l’académie : outre la situation sanitaire, il a été question de l’agression d’une collègue au lycée Montaigne et de la fermeture programmée de deux classes préparatoires à Victor Hugo (littéraire) et à Rodin (ECG – maths) en raison du manque d’effectifs.
Situation sanitaire
Malgré l’emballement de l’épidémie, en particulier pour les plus jeunes (le taux d’incidence atteint 1300 cas positifs pour 100 000 enfants de 6 à 10 ans dans le département de Paris), le protocole n’a été ajusté qu’à la marge avec l’obligation du port du masque en extérieur (alors que les contaminations en extérieur sont notoirement minimes) et la limitation du brassage par classe à la cantine.
Le gouvernement n’est pas revenu sur l’assouplissement du protocole décidé fin novembre (avec la fin de la fermeture de la classe dès le 1er cas et le retour possible en classe des élèves dès J+1 avec présentation d’un test négatif).
Dans l’académie de Paris, on comptait 81 classes fermées sur 7 jours filés le vendredi 3 décembre et 33 classes ont d’ores et déjà été fermées le lundi 6 décembre, surtout en maternelle et élémentaire (1 classe de collège).
Concernant la limitation du brassage, le rectorat est en contact avec la Dasco, notamment sur les questions de restauration. 17 000 élèves vont être dépistés cette semaine et une distribution d’autotests va avoir lieu dans les collèges pour les moins de 12 ans. Les médiateurs « Lutte anti-Covid » sont mobilisés.
Sur les remplacements, le rectorat disposait de l’autorisation d’embauche de 100 personnels dans le premier degré, soit 20 sur la liste complémentaire (tou·tes embauché·es et la liste complémentaire est épuisée) et 80 contractuel·les (aucun n’a été recruté pour le moment). Pour le second degré, il n’y a pas de problèmes de financement mais de viviers : difficultés à trouver des remplaçants en éco gestion et en EPS, ainsi qu’en maths et en anglais.
Sur les capteurs de CO2, 500 sont actuellement installés et 2300 supplémentaires devraient l’être. Un dossier de financement a été transmis au ministère.
Pour éviter les brassages trop importants, en cas d’absence d’un·e enseignant·e, les familles sont appelées mais, pour les élèves susceptibles de ne pas être récupéré·es, le DASEN n’a pas su donner de réponse précise et on reste en attente de la mise à jour de la FAQ.
Rôle des gestionnaires dans les RH de proximité
La direction de l’académie compte solliciter les gestionnaires des établissements du 2d degré pour leur proposer de devenir des relais des ressources humaines. Le Rectorat présente cela comme une expérimentation et s’inspire de ce qui a été fait dans l’académie de Rennes.
Il s’agirait d’une mission informative et non de gestion exercée par des cadres volontaires (en particulier des adjoints administratifs et des gestionnaires, mais pas des chefs d’établissement). Après ce CTA, la RH va faire une communication auprès des personnels susceptibles de participer.
Beaucoup de critiques ont été faites par FO, le SGEN et SUD, notamment sur la création d’un nouvel échelon managérial et hiérarchique, sur les points d’intervention de ces adjoints, sur les conditions d’exercice et la charge de travail, sur la confidentialité et surtout sur la nécessité de recruter du personnel au rectorat et dans les divisions des personnels. Dans l’académie de Rennes, les RH de proximité ont été sollicités une dizaine de fois dans l’année, ce qui montre le peu d’efficience du dispositif.
Avis des organisations syndicales :
- Contre : FO, SGEN, SUD, CGT
- Absentions : FSU et UNSA
Carte des formations professionnelles
Il y a une réduction des effectifs dans l’enseignement professionnel. Le pilotage de la carte se fait maintenant au niveau de la région académique. L’académie estime que les taux de remplissage dans certaines filières ne sont pas satisfaisants (ex : à D’Alembert et Théophile Gautier). Une carte plus spécifique sur la GA a été demandé.
Questions diverses
- Les anciennes écoles rattachées à Rabelais (École du travail social, Institut de formations en soins infirmiers et École de puériculture) vont passer aux mains de la Fondation Croix Saint Simon qui a pour obligation de reprendre les personnels. Les contractuels en CDI et les titulaires seraient détaché·es (avec CDI mais droit d’option). Malheureusement, la direction de l’académie n’a pas su répondre sur les conditions de travail et d’employabilité.
- Des avenants ont été envoyés aux PIAL pour régulariser le reclassement des AESH.
- Sur les ruptures conventionnelles, une campagne va être lancée en janvier/février avec des réponses en avril mai. Mais une demande de rupture conventionnelle peut être faite à tout moment.
- Sur les démissions, des chiffres ont été donnés pour le second degré : 8 stagiaires et 12 titulaires ont démissionné.