- les bâtiments sont globalement inaccessibles,
- les personnels ne sont pas formé⋅es,
- les classes sont surchargées,
- les personnels AESH sont maintenu⋅es dans la précarité et en nombre insuffisant,
- trop souvent, les élèves n'ont pas accès au suivi médico-social dont ils et elles ont besoin.
Les enfants en situation de handicap sont-ils mieux traité·es en établissement spécialisé ? NON !
Se battre pour une école vraiment inclusive pour garantir le droit fondamental à la scolarité pour tous les enfants !
L’école inclusive n’est pas la négation du handicap, elle est plutôt la reconnaissance d’une communauté de tou·tes les élèves malgré le handicap. Le passage de la logique de l'intégration à celle de l'inclusion, si elle est inscrite dans les textes officiels réglementaires n'est pas réelle à l'heure actuelle, faute de volontés politiques et de moyens.
Alors on fait comment ?
- se réunir pour lister les besoins dans l'école ou l'établissement scolaire : combien d'élèves ont une notification mais ne sont pas accompagné⋅es ? Combien d'heures d'accompagnement manque-t-il ? Les élèves en situation de handicap bénéficient-ils⋅elles de l'accompagnement médico-social dont ils⋅elles ont besoin ? Avez-vous été informé·es des adaptations à faire et avez-vous été formé·es ?
- écrire à votre hiérarchie pour exprimer vos besoins (moyens humains, besoins de formation, adaptations matérielles...),
- informer les parents des élèves lorsqu'ils ne sont pas accompagné⋅es à hauteur de leurs besoins,
- demander des audiences dans les DSDEN, organiser des rassemblements, des grèves, des mobilisations ;
- s'appuyer sur la grève du 1er février pour porter vos revendications sur l'école inclusive.
Pour l'école inclusive, gagnons un statut pour les AESH !
S’il y a bien une constante dans le discours du ministère de l’Éducation nationale concernant l’école inclusive, c’est celle du mépris à l’égard des personnes qui la font vivre au quotidien : les accompagnant·es des élèves en situation de handicap.
Depuis des années, nous n’avons cessé de dénoncer les salaires de misère, impactés par des temps incomplets imposés, l’absence de reconnaissance professionnelle, incarnée par le refus d’accorder un statut de la Fonction publique et le manque de formation.
Les récentes avancées arrachées au ministère (grille indiciaire, CDIsation au terme de 3 ans de CDD) ne changent rien à la précarité structurelle imposée aux AESH. Tant que la contractualisation des AESH perdurera, tant que la grille salariale sera fixée au plus bas, la situation ne pourra évoluer. Le ministère considère les AESH comme une variable d’ajustement de sa politique en matière d’école inclusive, qui ne repose que sur des impératifs économiques, bien éloignés d’une réflexion sur les moyens dont l’École a besoin pour s’adapter à l’accueil inconditionnel de tou·tes les élèves.
SUD éducation revendique pour les AESH un statut de la fonction publique, par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e, la reconnaissance d’un temps plein correspondant à 24h d’accompagnement, des hausses importantes de salaire et une formation intiale et continue ambitieuse.
SUD éducation revendique :
· des moyens pour accueillir et répondre aux besoins de tous les élèves qu’importe leur situation scolaire, sociale, administrative, leur origine ou leur handicap… sur tout le territoire,
· la création massive de postes d’AESH, de RASED, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es, de CPE et de personnels de Vie scolaire et d’interprètes, et la titularisation des personnels contractuel⋅les
· la création d’un vrai statut de la Fonction publique d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e pour les AESH,
· la baisse des effectifs par classe,
· une véritable formation initiale et continue à l’inclusion scolaire adaptée aux besoins des élèves et des personnels avec des temps de co-formation et de concertation pour tous les personnels,
· l’adaptation des bâtiments et du matériel scolaire,
· du temps de concertation hebdomadaire institutionnalisé et consacré à l'inclusion des élèves à besoins spécifiques à accueillir.