Le 3 juillet dernier, les mineur·es isolé·es du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, malgré une lutte et une détermination qui forcent l'admiration, ont été expulsé·es de la Maison des Métallos qu'iels occupaient depuis trois mois .
La Mairie de Paris, loin de répondre aux demandes des jeunes, ne leur a apporté qu'une réponse a minima, puisqu'une partie d'entre elleux a été "mise à l'abri" dans un gymnase parisien dans des conditions non négociées. On s'étonne de ce peu d'exigence en matière de respect de la dignité humaine, de la part d'une municipalité qui se dit de gauche.
Or, nous avons été alerté·es récemment des pratiques extrêmement préoccupantes de l'association Alteralia qui est missionnée par la Mairie pour gérer l'hébergement de ces jeunes. Cette association (qui doit beaucoup au Collectif des Jeunes du Parc de Belleville grâce auquel elle gère désormais quatre lieux d'hébergement dans Paris) se livre à ce qui s'apparente à du harcèlement et de la maltraitance puisqu'elle réveille les jeunes au beau milieu de la nuit pour en faire le recensement, alors que ces mêmes jeunes ont déjà été compté·es à plusieurs reprises au cours de la soirée.
Enfin, les employé·es d'Alteralia font appel à la police quand les jeunes protestent collectivement contre ces méthodes. S'il ne s'agit pas de persécution, alors nous aimerions que l'association en question, ainsi que la Mairie de Paris, nous apportent des éclairages sur l'objet de ces réveils nocturnes. La mission d'une telle association n'est-elle pas de protéger les personnes qu'elle met à l'abri ?
Nous attendons des réponses et nous montrerons extrêmement vigilant·es concernant le respect du droit au sommeil de mineur·es isolé·es déjà harassé·es par des mois de lutte. Nous restons mobilisé·es et en alerte afin de faire respecter la dignité et le droit au repos de ces jeunes.
Nous rappelons que la privation de sommeil est, selon le droit international, considérée comme un acte de torture psychologique.