Lundi 6 mars : manifestation de nuit en non-mixité choisie à 18h Opéra (en attente de validation par la préfecture)
Mercredi 8 mars : manifestation féministe à 14h place de République
8 mars, toutes et tous en grève, pour les droits des femmes, pour le retrait du projet retraite !
Tract de l'Union syndicale Solidaires
La mobilisation du 8 mars cette année aura lieu en plein dans le durcissement du mouvement social sur les retraites qui commence le 7 mars avec la France à l’arrêt.
Si toutes les femmes arrêtent leur travail salarié et/ou domestique, c’est l’ensemble de la société qui s’arrête. Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête.
La macronie qui a reçu quelques organisations féministes sent bien cette menace dans un contexte social inédit.
Par la grève féministe, faisons de ce 8 mars un raz de marée féministe qui emporte le projet de réforme retraite, et crée les bases pour de nouveaux droits et moyens pour toutes les femmes !
Parce que nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des métiers féminisés - l’égalité salariale n’est toujours pas une réalité, et les femmes gagnent toujours en moyenne un quart en moins que les hommes,
Parce nous voulons partir à la retraite en bonne santé, et que nous voulons des retraites dignes, - la réforme des retraites va aggraver la situation des femmes qui touchent des pensions de droits directs inférieures de 40% que celles des hommes,
Parce qu’au travail et dans la société, nous voulons pouvoir vivre et travailler librement sans sexisme, ni violences sexuelles - une femmes sur trois a subi du harcèlement sexuel, et les féminicides ne diminuent pas
Parce que nous voulons que toutes les femmes du monde soient libres de leurs choix de vie, puissent disposer de leurs corps sans subir les dominations multiples, les violences - les femmes iraniennes sont toujours opprimées malgré la révolution en cours, les femmes ukrainiennes subissent le viol de guerre, les femmes kurdes sont assassinées
Parce que nous voulons la régularisation et une protection genrée de toutes les femmes sans papiers - nous refusons le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement. Si les motifs et parcours de migration sont multiples, les femmes migrantes sont toutes confrontées à des discriminations qui articulent genre, ethnicité et classe.
Parce que l’accès et le droit à l’avortement doivent être garantis- les avancées comme le droit à l’avortement obtenu en Argentine, et sa dépénalisation en Corée ou en France l’allongement des délais et la constitutionnalisation qui est en cours, cotoient les régressions: fin du fédéralisme du droit à l’avortement aux Etats-Unis… fermetures des centre IVG en France avec apparition de désert médicaux
Le 7, le 8 et les jours suivants Toutes et tous en grève !
Tracts et communiqués à télécharger
- [Solidaires] 8 mars, toutes et tous en grève
- [SUD éducation] Retraites et salaires : encore des attaques contre les femmes !
- [SUD éducation] Le 8 mars, grève féministe
- [SUD éducation] AESH en grève le 7 mars, le 8 mars pour la grève féministe et après pour nos droits, contre la réforme des retraites, pour un vrai statut et un vrai salaire !
- [SUD éducation] Le 8 mars : une journée de luttes des femmes
- [Intersyndicale éducation] Contre la réforme des retraites, pour l'égalité, le 8 mars, grève féministe (SUD, CGT, FSU)
SUD éducation porte 5 mesures pour l’égalité salariale dans l’Éducation nationale :
1- Un statut pour les AESH !
Le Ministère de l’Éducation nationale refuse un statut et un salaire complet aux 132 000 AESH qui accompagnent les élèves en situation de handicap ! Les AESH représentent le 2e métier de l’Éducation nationale en nombre de personnels, elles sont indispensables. Plus de 90% des AESH sont des femmes. Pourtant elles n’ont pas de statut, elles travaillent sur des temps incomplets avec des salaires incomplets (environ 850 euros) par mois. SUD éducation revendique un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH.
2- Le paiement à temps plein des temps partiels de droit !
Les femmes sont très largement majoritaires chez les personnels en temps partiel de droit (éducation d’un enfant, donner des soins à un proche ou handicap). Cette surreprésentation résulte à la fois des stéréotypes de genre et d’un choix financier : celui de réduire l’activité de la personne qui gagne le moins au sein du ménage, dans un contexte de grandes difficultés à trouver des modes de garde des enfants.
SUD éducation revendique la compensation des temps partiels de droit et le financement d’un vrai service public de la petite enfance.
3- Le retrait du “Pacte”
Les enseignant·es, CPE et PsyEN verront leurs salaires revalorisés à la rentrée 2023. Néanmoins une partie de la revalorisation sera conditionnée à la réalisation de nouvelles missions dans le cadre du “Pacte” (remplacement de collègues absent·es dans le 2nd degré, intervention en 6eme pour les PE, Devoirs Faits, coordination…). Or on sait que la politique de missions et d’heures supplémentaires augmente les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes. Les femmes sont moins libres que les hommes d’augmenter leur temps de travail salarié en raison du travail domestique qu’elles effectuent. Les femmes travaillent au foyer 10h de plus que les hommes par semaine. Dans le second degré, 43,8 % des hommes font au moins 2 HSA contre 33,7 % des femmes.
SUD éducation revendique le retrait du “Pacte” afin de ne pas aggraver les inégalités de salaires.
4- Réduire l’éventail des salaires
On remarque que, dans l’Éducation nationale, plus les métiers sont féminisés, plus ils sont mal payés ! C’est le cas des AESH mais aussi des professeurs des écoles dont 83% sont des femmes. Au contraire, chez les personnels d’encadrement et de direction, on ne compte que 52% des femmes.
Statut | Salaire net moyen à temps complet | Part de femmes |
Professeur·es des écoles | 2407 euros | 83% |
Certifié·e | 2695 euros | 65% |
Agrégé·e | 3719 euros | 53% |
SUD éducation revendique la réduction de l’éventail des salaires par la revalorisation des plus bas salaires.
5- La suppression du jour de carence
Le rétablissement du jour de carence en 2018 dans la Fonction publique pénalise spécifiquement les femmes. 10% d’entre elles souffrent d’endométriose, le jour de carence pèse particulièrement sur leur porte monnaie. Pour les femmes, c’est la double peine : elles souffrent et elles perdent une journée de salaire. Il faut améliorer la prise en charge médicale de l’endométriose et des douleurs menstruelles et adopter des mesures qui permettent d’éviter les pertes de salaire pour les femmes. En Espagne, par exemple, le congé menstruel vient d’être créé.
SUD éducation revendique la suppression du jour de carence.
L’égalité salariale coûte de l’argent et la réduction des inégalités de salaires est un choix politique, imposons-le.
Après le blocage du pays le 7 mars, la grève féministe du 8 mars doit mettre au jour l’impact de la réforme des retraites et de l’absence de vraies mesures pour l’égalité salariale dans la vie des femmes.
Nous voulons l’autonomie financière et l’égalité, nous nous battrons pour les gagner !