SUD éducation, un syndicat :
De lutte
SUD éducation est avant tout un syndicat de lutte et pas seulement une structure de représentation. Nous refusons le clientélisme et la cogestion. Nous refusons de cautionner les régressions en négociant à la marge des contre-réformes libérales. Nous pensons que seul un mouvement social fort, affrontant le gouvernement et le patronat, sous le contrôle des grévistes, permettra de mettre un coup d’arrêt à la régression sociale et d’obtenir les changements radicaux dont l’école et la société ont besoin.
Sans connivence avec la hiérarchie, nous défendons les personnels face aux pressions, aux injustices, et nous mettons nos moyens syndicaux au service de leurs luttes.
Intercatégoriel
Parce que sectoriser les luttes et éparpiller les revendications revient à faire le jeu des pouvoirs, nous sommes un syndicat résolument intercatégoriel. Nous syndiquons tous les personnels à l’exception des chef-fes : enseignant-es du 1er degré à l’université, AED, agents administratifs, personnels de santé, AESH, agents techniques, doctorant-es chargé-es de cours, psyEN, CPE… Nous syndiquons également les personnels d’établissements nationaux implantés à Paris (Conservatoire National des Arts et Métiers, Maison des Sciences de l’Homme, Collège de France…).
SUD éducation rassemble tous les personnels travaillant dans le cadre de l’éducation, de la maternelle à l’université, sans condition de grade ou de statut, titulaire ou non, actifs ou retraités, à l’exception des personnels d’autorité.
Solidaires et interprofessionnel, de transformation sociale
SUD éducation lutte pour les revendications immédiates des personnels (salaires, conditions de travail, protection sociale, etc.) mais aussi pour une rupture avec ce système qui vit de l’inégalité et de la précarité : pour une autre école, une autre société. Pour être efficace, notre syndicalisme ne s’arrête donc pas à la porte des lieux de travail et nous relayons et participons à de nombreuses luttes contre les discrimination de genre, contre le racisme, pour les droits des femmes, pour les droits des LGBTQI, en solidarité avec les migrant-es, contre le désastre écologique, pour des solidarités internationales avec les peuples en lutte, etc.
SUD éducation est membre de l’Union syndicale Solidaires et, aux côtés d’autres syndicats de travailleurs-euses du public et du privé (SUD Rail, SUD PTT, Solidaires industrie, SUD Culture, SUD Commerces et services, Solidaires Groupe RATP, SUD Santé-sociaux…), lutte contre le capitalisme et pour la justice sociale.
Représentatif
SUD éducation est reconnu dans l’académie de Paris comme au niveau national comme représentatif. Nos élu-es dans les instances paritaires de l’éducation nationale portent les revendications des personnels face à l’administration. Nous intervenons aussi à la région Île-de-France et dans les conseils centraux des universités pour les collègues qui en dépendent.
Dans l’académie de Paris, SUD éducation siège au Comité technique académique (CTA), au Comité départemental de l’éducation nationale (CDEN), en Commission administrative paritaire du premier degré (CAPD) et des professeur-es certifié-es (CAPA), en Commission consultative paritaire des AED et AESH (CCP).
Autogestionnaire
À SUD éducation ce sont les adhérent-es qui élaborent les positions, déterminent l’orientation et décident de l’action lors des assemblées générales (A.G.) et des congrès. Nous tenons à rompre avec l’opposition entre adhérent-es « de base » et « dirigeant-es » en adoptant un mode de fonctionnement démocratique et autogestionnaire. Avec SUD éducation, pas de bureaucratie, les élu-es et les déchargé-es syndicaux partagent le même quotidien professionnel que les personnels. Pour cela, nous pratiquons la rotation des mandats, la limitation des décharges à 50 % du service maximum et la révocabilité des mandaté-es.
Nous défendons la conduite des mouvements de grève par les personnels mobilisés et mettons nos moyens au service des luttes. En outre, indépendant à l’égard des partis politiques, SUD éducation assure son auto-financement grâce aux cotisations des adhérent-es.
De la maternelle à l’Université, SUD éducation Paris milite :
Pour un service public égalitaire, contre l’école libérale
« L’autonomie » des écoles et des établissements que Macron voudrait encore renforcer généralise la concurrence et augmente les inégalités, tout comme les récentes réformes des rythmes scolaires et du collège. Contre l’école du tri social, nous voulons une scolarité polytechnique unique pour toutes et tous jusqu’à 18 ans. Contre la mise au pas de l’école et sa soumission aux exigences du patronat, nous revendiquons un service public gratuit, laïque, égalitaire et émancipateur avec les moyens nécessaires pour garantir partout l’égalité du droit à l’éducation.
Cela suppose un tout autre budget, la réduction des effectifs par classe, une autre formation des enseignant-e‑s et la fi n des pressions hiérarchiques.
Pour la solidarité et la hausse des salaires, contre l’austérité
L’austérité attaque les services publics, les droits sociaux et les solidarités. Les inégalités explosent : les plus riches le sont toujours plus, tandis que le reste de la société s’appauvrit à coups de licenciements, de baisses de salaire, de casse du système de sécurité sociale, etc.
Pourtant, de l’argent il y en a : dans les caisses du patronat et des actionnaires. Pour tou-tes les travailleurs-euses de l’éducation, nous revendiquons un salaire unique, aligné sur les plus hauts.
Pour l’égalité des droits, contre la précarité
La multiplication des statuts, des corps, des grades, des grilles de salaire et des hiérarchies a pour effet de mettre en concurrence les personnels entre eux et de faire des inégalités un système général. L’augmentation des contrats précaires engendre des conditions de vie et de travail intolérables pour les salarié-es concerné-es. Le recrutement de personnels sur contrat de droit privé est en constante augmentation ces dernières années. C’est également une attaque contre le statut de fonctionnaire, contre la continuité des équipes de travail et contre le service public. Revendiquons la titularisation sans condition de concours, de nationalité et de stage de l’ensemble des non-titulaires et l’arrêt du recours à la précarité !
Pour un statut unique garantissant les mêmes droits à tou-tes les travailleurs-euses de l’éducation !
Pour la baisse du temps de travail, contre la casse des statuts
Notre charge de travail ne cesse d’augmenter. Les différentes réformes des statuts, missions et services fragilisent les garanties collectives. Le statut de fonctionnaire même est menacé et doit être défendu. SUD éducation lutte contre toute dégradation, toute annualisation, toute précarisation. Nous revendiquons des améliorations statutaires, une diminution générale du temps de travail, la compensation des tâches supplémentaires et des conditions de travail difficiles par des réductions du temps de service.
Contre le chômage de masse, pour vivre et travailler mieux, il faut réduire le temps de travail.
Pour des pratiques coopératives, contre la concurrence générale
SUD éducation mène campagne pour que nos employeurs (ministère, région, département, ville, établissement) assument leurs responsabilités sur la prévention de la « souffrance au travail », des risques psychosociaux liés à la dégradation de nos conditions de travail. En cause, l’austérité budgétaire, mais également le développement du « management » et les pressions hiérarchiques. Nous dénonçons le système hiérarchique lui-même, son organisation inégalitaire, pyramidale, infantilisante. Nous promouvons des pratiques coopératives et autogestionnaires dans les écoles, les établissements et les services. L’école doit être coopérative, développant des pédagogies alternatives, des méthodes d’apprentissage qui permettent l’entraide entre élèves au lieu de favoriser compétition et élitisme.
Contre le système hiérarchique : l’autogestion !
Adhérer et militer à SUD éducation Paris
Chaque adhérent‑e peut contribuer à l’élaboration collective des orientations du syndicat lors des assemblées générales et des autres rendez-vous syndicaux. Payer une cotisation est l’acte minimal et nécessaire. Mais il y a bien d’autres façons de s’investir afin de construire un vrai outil de lutte :
S’informer, diffuser
– lire les informations de la liste de diffusion mail ;
– diffuser les informations syndicales dans son établissement, en parler avec les collègues ;
– afficher les informations de SUD sur les panneaux syndicaux de l’établissement (en réclamer un s’il n’y en a pas ; c’est un droit pour tout syndicat) : tracts, affiches, appels à la grève, rendez-vous de manifestation, informations sur les droits des personnels, etc. ;
– participer aux heures mensuelles d’information syndicales (HMI) et aux réunions d’information syndicales (RIS) organisés dans les établissements ou au niveau d’un arrondissement ou de Paris ;
– consulter le site internet www.sudeducation75.org mis à jour régulièrement.
Participer, débattre
– venir aux A.G. du syndicat (toutes les 3 semaines environ) ;
– participer à l’équipe syndicale chargée de mettre en œuvre les décisions collectives et d’assurer le suivi des interventions syndicales (réunion hebdomadaire) ;
– s’inscrire aux journées de formation syndicales organisées par SUD sur des sujets particuliers plusieurs fois dans l’année (en utilisant les droits syndicaux à la formation) ;
Agir, se défendre, revendiquer et faire grève
– envoyer un mail ou appeler au syndicat pour signaler une difficulté ou un événement dans un établissement ou un arrondissement ;
– agir localement avec des collègues en faisant des tours d’établissements, en rencontrant tous les personnels dans son quartier ;
– participer aux initiatives, manifestations, rassemblements relayés par le syndicat (et d’autres) ;
– passer donner un coup de main lors du tirage d’un tract, de la mise sous pli du journal ou du grand rangement du local ;
– participer à l’Union locale Solidaires de son arrondissement et aux A.G. Interprofessionnelles locales lors des mouvements sociaux ;
– et faire grève !