L’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir !

Communiqué du 20 juin 2024

 

L’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir ! C'est un danger pour nous tou·tes : pour l’école publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie. Nous avons tout à perdre de l'arrivée d'un pouvoir autoritaire, réactionnaire, xénophobe et raciste.

La Macronie tremplin pour l’extrême-droite

Déjà mise à mal par des décennies de politique néolibérale, l'école publique souffre des années Macron. La politique menée par ses différents ministres de l'éducation nationale de Blanquer à Attal (Parcoursup, Pacte, SNU, réforme du LP, choc des savoirs, interdiction des "abayas") a promu les valeurs de l'extrême-droite : élitisme et haine de l'égalité, mise au pas des élèves et des personnels, promotion d'un roman national réactionnaire, islamophobie...

Et le constat est le même hors du champ de l'éducation : dévoiement des institutions démocratiques à coups de 49-3, réformes antisociales (retraites, chômage, cadeaux fiscaux aux riches et aux patrons pour ensuite mieux détruire le service public au prétexte du désendettement...), et reprise sans complexe des discours et mesures racistes et xénophobes portées par l'extrême-droite (loi immigration, pacte asile et migrations au niveau européen...).

L’extrême-droite achèvera de détruire l’école publique si elle arrive au pouvoir

L'école publique ne se remettra pas d'une politique d'extrême-droite et de sa vision raciste, réactionnaire, et antirépublicaine et ultralibérale. Le RN ne parle de l’école qu’au prisme de sa haine de l’immigration, des musulman·es, des personnes LGBTQIA+ et de son idéologie nationaliste pour servir les intérêts des plus riches.

Son programme pour l’école et le monde du travail :
• davantage de ségrégation sociale et de reproduction des inégalités,
• la disparition des actions de prévention contre le harcèlement, les discriminations et les violences scolaires,
• une idéologie nationaliste et autoritaire à l’école,
• la fin de la liberté pédagogique et de la liberté d'expression pour les personnels et les élèves,
• la remise en cause du droit de grève et des libertés syndicales.

Dans les mairies RN :
• baisse de 20% des budgets des écoles municipales, fin de la gratuité des transports (Fréjus et Cogolin),
• activités périscolaires réservées aux élèves dont les deux parents travaillent ; si l'un·e des deux est au chômage, fin des activités pour les enfants (Béziers),
• fin de la gratuité de la cantine scolaire pour les familles démunies (Marseille).

Nos revendications pour l’école :

• l'abrogation de toutes les réformes : réforme Blanquer du bac et Parcoursup, réforme du LP, Pacte, SNU, volonté de généralisation de l'uniforme, choc des savoirs, lois islamophobes...
• des moyens supplémentaires pour faire réussir tou·tes les élèves : création massive de postes d'enseignant·es, d'AESH et d'AED, aucune classe ne dépassant 20 élèves, des places pour la scolarisation de tou·tes les mineur·es non accompagné·es...
• l'amélioration des conditions de travail : retraite à 60 ans, augmentation des salaires (aucun salaire en dessous d'un SMIC à 2000€) grâce à la revalorisation du point d'indice, un statut pour les AESH et les AED, titularisation des contractuel·les...
• la nationalisation de l'enseignement privé.

Une seule boussole à nos revendications collectives : faire grandir et réussir tou·tes les élèves ensemble, avec des personnels respectés et reconnus. Pour SUD éducation Paris l'école se doit d'accepter et d'accueillir tou·tes les élèves sans distinction d’aucune sorte et les aider à construire un esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés.

BATTONS NOUS POUR DÉFENDRE L’ÉCOLE PUBLIQUE ! METTONS-LA À L’ABRI DES POLITIQUES RACISTES, NÉOLIBÉRALES, AUTORITAIRES ET XÉNOPHOBES !

DANS LA RUE, DANS LES URNES, METTONS L’EXTRÊME-DROITE À L’ARRÊT ET LA MACRONIE AU TAPIS… FAISONS VALOIR NOTRE PROJET D’ÉCOLE !

RENDEZ-VOUS DIMANCHE 23 JUIN À 14H30 À RÉPUBLIQUE !

TOU·TES EN GRÈVE JEUDI 27 JUIN ! RASSEMBLEMENT 17H30 PLACE DE LA SORBONNE !

VOTONS FRONT POPULAIRE LES 30 JUIN ET 7 JUILLET !

10 raisons de se mobiliser contre le Rassemblement National !

• le RN mène une politique pour les riches et les multinationales, alors que c’est sur l’aggravation des inégalités et de répartition des richesses qu’il faut agir,
• le RN soutient les dictateurs comme Poutine et piétine le droit international dans son soutien à Nétanyahou,
• le RN promeut la préférence nationale, le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie,
• le RN multiplie les attaques envers les femmes et les personnes LGBTQIA+,
• le RN est climatosceptique et porte des mesures qui aggravent la crise écologique : son accession au pouvoir aura des effets irréversibles sur la planète,
• le RN prend pour cible les plus vulnérables et les plus précaires, il baisse les subventions pour les associations en particulier féministes, antiracistes, culturelles et LGBTQIA+,
• par sa politique de discrimination et la baisse des financements de l’ASE, les droits des enfants vont reculer dans notre société,
• le RN s’en prend aux droits démocratiques et aux libertés publiques,
• le RN c’est le choix de la violence, de la répression et de la brutalité de l’État !
• le RN au pouvoir, c’est la multiplication des actions violentes et des manifestations de rue des groupes néo-fascistes.

Le RN au pouvoir ce serait des conditions de vie fortement dégradées pour nombre de nos collègues et de
nos élèves, et leurs familles. Peur, pressions, pauvreté, violences... lutter contre l'extrême-droite c'est aussi
se protéger les un·es les autres !

Communiqué voté le lundi 17 juin 2024

Nous sommes parties prenantes des manifestations de rue, et appelons au sursaut antifasciste, le plus massif possible.

Nous invitons à échanger sur les lieux de travail, dans les écoles, les établissements et les services, pour s’organiser aujourd’hui et maintenant pour cela. Par des assemblées générales, des heures d’information syndicales, des tractages, des débrayages, par tout ce qui nous permet d’agir, notamment par une grande manifestation unitaire que nous proposons d'organiser sans tarder avec les autres organisations syndicales, les associations et les mouvements antifascistes.

Mais battre le fascisme cela se jouera aussi, très concrètement, les 30 juin et 7 juillet prochains.

Même si nos revendications vont au-delà du programme du Nouveau front populaire, même souvent bien au-delà, en conscience et en responsabilité, sans abdiquer son indépendance, restant toujours vigilant, SUD éducation Paris appelle à prendre part à la dynamique de front populaire.

Ce choix, pour nous, répond à la gravité de la situation.

Ce choix nous le faisons aussi en solidarité avec les personnes qui seraient les premières cibles d’un pouvoir d’extrême droite.

Le vote barrage contre l’extrême droite doit s’exercer dès le premier tour et SUD éducation Paris appelle clairement à voter pour les candidatures de gauche les plus unitaires et les plus rassembleuses.

Car nous estimons qu'un groupe parlementaire fort de front populaire et un large mouvement de résistance sont à même de faire barrage à l'arrivée d'un gouvernement d'extrême droite.

Ces élections ne sont pas une fin en soi, nous connaissons nos désaccords avec le Nouveau front populaire, et nous redisons avec force que SUD éducation Paris continue et continuera à lutter pour nos revendications, celles des personnels, des travailleuses et des travailleurs, dans la rue et par la grève.

Face à l’urgence, dans l’unité, pour nos droits, pour nos libertés fondamentales, pour gagner contre l’extrême droite !

Le Rassemblement national est l’ennemi des personnes racisées, des LGBTQIA+ et des femmes

Personnels de l’éducation : tou-tes ensemble contre l’extrême droite !