Cette rentrée scolaire 2024 s’effectue dans une situation ubuesque : après la claque des élections européennes, Macron dissout l’Assemblée Nationale, refuse de nommer un premier ministre, décrète une trêve olympique, et conserve un gouvernement démissionnaire tout l’été. Le risque est grand que le prochain gouvernement qu’il nomme, sous la pression du RN, mène une politique antisociale, autoritaire, et toujours plus discriminatoire.
Lors de sa conférence de presse, la ministre démissionnaire de l’Éducation Nationale a annoncé l’application de l’ensemble des mesures décidées par un gouvernement qui n’a plus aucune légitimité. Alors que la suppression massive de postes continue, que les classes restent les plus chargées de l’OCDE, et que le tri social des élèves s’amplifie avec la réforme du « Choc des Savoirs », Nicole Belloubet a déclaré que le projet budgétaire pour 2025 « ne répond pas à l’ensemble des besoins » du ministère de l’éducation. Dans le même temps, les régions arrosent largement l’école privée de subventions facultatives.
La situation est inédite et sidérante. SUD éducation Paris soutient toutes les actions qui s’opposent au coup de force antidémocratique de Macron et qui défendent les mesures qui vont dans le sens du progrès social : réduction du temps de travail, augmentation des salaires, baisse de l’âge du départ à la retraite, logement digne pour toutes et tous, liberté de circulation, régularisation des personnes dites sans-papiers, arrêt du financement de l’École privée par les fonds publics….
Nous appelons tous les personnels à se réunir en assemblées générales et à participer à toutes les initiatives, rassemblements, manifestations (notamment celle du 7 septembre à l’appel des organisations syndicales lycéennes et étudiantes), grèves (notamment celles du 10 septembre et celle du 1er octobre) qui serviront à créer un rapport de force face au déni de démocratie et à un gouvernement qui mènera une politique réactionnaire.