Ce communiqué a été publié le 03/09/2023
En clôture du congrès de France Universités (ex-CPU), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau a annoncé que le budget du ministère, quoiqu’en augmentation, ne permettrait pas de couvrir les mesures annoncées sur la revalorisation des bourses pour les étudiant·es, la hausse du point d’indice ou encore les trajectoires budgétaires de la LPR. Pour les années 2023 et 2024, la ministre demande aux établissements du supérieur de consentir “à des efforts difficiles”. Par ailleurs, elle cible explicitement les fonds de roulement et les trésoreries des établissements comme réserves budgétaires à mobiliser.
Dans sa communication politique, la ministre aime à préciser que ces compensations des établissements ne devront pas se faire en renonçant aux projets en cours en termes de campagne d’emploi, de rénovation des bâtiments ou de revalorisations salariales. Personne n’est dupe. La baisse des budgets face à l’inflation s’accompagnera dans les établissements du gel de campagnes de recrutement (de 80% à 100% annonce-t-on déjà dans certains établissements), d’un gel des rémunérations et des primes, d’une mise en pause de projets de rénovation thermique, d’un recours accru aux contractuel·les… On pensait devoir choisir entre recruter et se chauffer, ce ne sera ni l’un ni l’autre.
Pour SUD éducation, ces annonces sont inquiétantes et préparent une austérité budgétaire dans le supérieur que les personnels et les étudiant·es vont subir de plein fouet. Emmanuel Macron et le gouvernement Borne font des choix budgétaires politiques clairement libéraux et autoritaires : augmentation du budget des armées, accélération de l’apprentissage… et pendant ce temps là, disette pour les services publics qui perdent 5% de leurs budget, inflation rectifiée.
En cette rentrée 2023, dans l’Enseignement supérieur et la recherche comme dans tous les services publics, les personnels doivent relever la tête. SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se réunir très rapidement pour échanger sur les conditions de travail et se mobiliser afin d’obtenir la satisfaction de leurs revendications.