Temps partiels, postes à profil : SUD éducation dénonce une gestion managériale.
Les refus de disponibilité, de temps partiel, des autorisations d’absence et des stages syndicaux se multiplient depuis plusieurs années. En cause : le manque de remplaçant-es qui est chronique dans le premier degré et que l’effondrement du recrutement n’est pas près de combler. Cela participe à une dégradation des conditions de travail des professeur-es des écoles.
La multiplication des postes à profil au mouvement interdépartemental comme dans les mouvements intradépartementaux, qui met en concurrence les enseignant-es et opacifie les mutations, participe également à cette dégradation.
SUD éducation revendique un arrêt de ce type de recrutement et un retour à des commissions paritaires qui permettrait une gestion transparente de la mobilité des enseignant-es.
Rémunération des enseignant-es
Depuis une dizaine d'années, le pouvoir d'achat des enseignant-es a fortement diminué en raison du gel du point d'indice et de l'augmentation des prix. La mobilisation contre la réforme des retraites de 2019 a mis au jour le fort mécontentement des personnels de l’Éducation nationale quant à leur rémunération.
Depuis, le gouvernement a multiplié les annonces sans pour autant améliorer véritablement notre pouvoir d’achat : les primes attribuées n’ont pas permis de revaloriser véritablement la rémunération des personnels et sont bien moins avantageuses pour les personnels que de réelles augmentations de salaire, à commencer par ceux des plus précaires (contractuel-les enseignant-es, AESH,...)
SUD éducation revendique :
- une augmentation immédiate de 400 euros des salaires
- un SMIC à 2200 euros bruts ;
- le dégel du point d’indice et le rattrapage de la perte de rémunération depuis le gel du point d’indice en 2010 ;
- l’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels en activité et à la retraite ;
- une refonte des grilles indiciaires des agent-es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés ;
- la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle ;
- l’intégration des primes et indemnités générales aux salaires, et la compensation des tâches supplémentaires et des conditions difficiles par des réductions des services;
- la fin des primes « au mérite » qui commencent à être mise en place dans le premier degré, notamment avec la part variable de la prime REP+, soi-disant fondée sur « l'implication professionnelle » des enseignant-es mais en réalité appréciée par la DSDEN sur des critères qui changent d'un département à l'autre et qui mettent en concurrence les personnels entre eux.
Repenser la fin de carrière
SUD éducation s'oppose à l'allongement du temps de travail et au recul de l'âge de départ à la retraite de tous les personnels de l'éducation nationale.
Pour améliorer les conditions de travail en fin de carrière, SUD éducation propose de faciliter les aménagements de temps de service avec des temps partiels payé à 100%.
SUD éducation rappelle son attachement à une retraite par répartition pour toutes et tous avec un âge maximal de départ à la retraite à 60 ans.